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S’habiller en seconde main : un défi possible pour 2020 ?

En cette période de fin d’année, on pense fêtes et cadeaux. Les vêtements sont indissociables de ces moments festifs. Et si on optait pour le réemploi ? 

4,3 millions de tonnes de textiles sont jetées chaque année en Europe. S’habiller en seconde main permet de ne pas consommer un nouveau vêtement et de ne pas gaspiller les ressources naturelles. Cela nous coûte moins cher et aide, dans bien des cas, à soutenir des entreprises d’économie sociales. En plus c’est tendance …  

Revenons aux ressources naturelles

4% de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire nos vêtements. Un jean se fabrique avec l’équivalent de 285 douches soit entre 7000 à 10.000 litres d’eau. Si l’on observe son cycle de vie, la moitié des impacts environnementaux est générée aux étapes de production du pantalon avec l’utilisation du coton cultivé par exemple en Inde, la teinture et la confection dans deux autres pays puis finalement la vente chez nous. Tout cela inclut, en plus de l’eau, l’utilisation de pesticides et de produits chimiques avec les pollutions qui en résultent. L’autre moitié des impacts peut diminuer si nous, consommateurs, utilisons correctement le vêtement, c’est-à-dire en le lavant à basse température et avec des produits naturels, en le séchant à l’air libre bien étendu pour réduire le temps de repassage et, surtout, en prolongeant sa durée de vie grâce au réemploi.

Shopping éco-responsable

Concrètement, comment organiser son shopping éco-responsable pour réduire l’impact de ses choix vestimentaires ? 

  • Commençons par trier : En faisant le tour de ses armoires, on trie pour éliminer. Ce qui est devenu trop petit, abîmé, désuet, on le met de côté. On garde en fonction de son travail, de ses activités, du confort recherché… ce dont on a besoin. Saviez-vous que l’on utilise en général qu’un tiers des vêtements qui se trouvent dans notre garde-robe ? (* source Sylvie Droulans).
  • Une fois le tri réalisé, est-il possible de réparer ou upcycler ? Le vêtement est trop petit ou troué mais le motif est chouette, on répare où on transforme. Les cours de couture fleurissent un peu partout, on peut aussi chercher une couturière professionnelle ou amateure via les amis ou les SEL (services d’échanges locaux) ! Un pantalon deviendra un short ou un tee-shirt, un sac réutilisable. Pour la réparation et l’upcycling, plein de tutos existent sur le web. 
  • Et enfin, on établit une liste de ses besoins et on prospecte ! Pour les adultes ou les enfants, les sources d’achats ne manquent pas ! On distingue 2 tendances : les achats sur le net (application Vinted, sites internet 2eme main, Vide-dressing, La fringue, Entre-copines…) et les réseaux sociaux (Marketplace, pages perso…). Et au contraire, les initiatives de proximité avec les magasins privés ou d’économie sociale (Petits Riens, Terre, Vestiboutique Croix-Rouge, Oxfam) et les bourses aux vêtements (Ligue des familles, écoles, mouvements de jeunesse….).. Voir la liste des magasins sur le site www.ressources.be ou la brochure du BEP.

A côté de l’achat en seconde main, il y a la location. C’est l’idéal pour les grandes occasions comme les mariages et les fêtes de fin d’année (Eddy Ceremony à Namur) sans oublier les vêtements de grossesse (taleme.com, nidanges.com).  Maintenant, on peut aussi emprunter une robe à son  entourage.

Vous voilà informés pour éviter l’achat de vêtements neufs en 2020, consommer moins mais mieux et dépensez-moins. Bonne année 2020 !

Ecoutez la séquence vivre ici sur vivacité