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[12 mois, 12 économies] Juin : la lactofermentation pour conserver ses légumes
Tout au long de l’année, BEP environnement vous propose 12 actus conseils pour faire des économies grâce au zéro déchet.
En Juin, découvrez tous les bienfaits de la lactofermentation pour conserver vos légumes en mode zéro déchet… et sans rien dépenser !
UN PLUS POUR VOTRE PORTE-MONNAIE
Éviter la consommation énergétique. De nos jours, nous conservons nos aliments périssables en les disposant dans notre frigo ou au congélateur. En ces temps d’inflation énergétique, ces deux procédés sont relativement énergivores. Connue depuis des millénaires, la lactofermentation est par contre une méthode simple et quasiment gratuite pour conserver les fruits et les légumes. Tout l’intérêt économique du procédé qu’est la lactofermentation vient du fait que cette acidité se fait naturellement. Les légumes fermentent dans un bocal, dans leur propre jus ou dans une saumure.. Elle permet également de lutter contre le gaspillage alimentaire qui au niveau de la Wallonie est estimé entre 15 et 30 kg par habitant et par an…
UN PLUS POUR VOTRE SANTÉ
- Digestion et immunité. Cet acide lactique a par ailleurs un effet bénéfique sur la flore intestinale et nos intestins. Il rééquilibre le microbiote qui assure le bon fonctionnement de la barrière intestinale et renforce notre immunité. La consommation d’aliment lactofermenté est d’ailleurs chaudement recommandée lorsque vous prenez des antibiotiques qui peuvent altérer votre flore intestinale.
- Développement de probiotique. La lactofermentation rend également les légumes plus digestes, car elle agit comme une prédigestion. Le procédé favorise le développement de bonnes bactéries comme les « probiotiques » et autres enzymes qui aident à assimiler les autres aliments. Il élimine les toxines accumulées dans l’organisme et limite l’impact des pesticides que l’on trouve dans certains aliments.
- Synthèse des vitamines. La lactofermentation augmente la biodisponibilité des minéraux et préserve la vitamine C présente dans les aliments conservés. Elle favorise également la synthèse des vitamines B et K indispensables au bon fonctionnement du système nerveux, des cellules et des muscles.
Grâce à l’acide lactique qui est un conservant naturel, les aliments lactofermentés peuvent être consommés en toute sécurité après des mois, voire des années de conservation.
UN PLUS POUR NOTRE ENVIRONNEMENT
La lactofermentation (et la fermentation en général) est un procédé idéal pour lutter contre le gaspillage alimentaire et les emballages superflus. Ils offrent en outre un éventail d’opportunités pour réapprendre à cuisiner maison et favoriser l’économie circulaire.
- Prolonger la durée de vie des légumes. Vous avez vu trop large et votre frigo renferme des légumes qui commencent à flétrir ? Votre potager regorge de légumes ? Le maraicher du coin propose ses légumes de saison à des prix défiants toute concurrence ? Apprenez à les fermenter. Même les fines herbes, pourtant si fragiles, gardent toute leur fraîcheur une fois lactofermentées.
- Recycler les pelures de fruits. Disposez les pelures de pommes et de poire (bio) dans un bocal rempli d’eau. Patientez ensuite quelques mois pour obtenir un vinaigre de cidre 100% naturel.
- Réutiliser les récipients en verre. Pour les lactofermentations, un simple bocal en verre suffit. En les réutilisant, vous en faites des récipients ZD.
- Se connecter directement au terroir. Pour vos conserves, achetez vos légumes dans les marchés du terroir ou chez les producteurs locaux. Cette formule se résume à moins d’emballages, moins de pesticides et moins de transport.
- Concocter ses propres condiments. Ketchups, relishs, moutardes, sauces piquantes et chutneys « maison » fermentés vous feront définitivement oublier les condiments du commerce.
Comment éviter le gaspillage alimentaire?
La lactofermentation c’est quoi ?
La lactofermentation consiste à placer des légumes, un peu de sel, d’eau et d’épices dans un bocal hermétique. Une fois le contenant fermé, les légumes fermentent et peuvent se conserver des années, sans risques pour la santé !
Comment procéder ?
La lactofermentation est un processus naturel qui fait intervenir des ferments lactiques générés par la présence de sel. Son rôle consiste à privilégier les bonnes bactéries tout en neutralisant les éléments pathogènes qui favorisent la pourriture des aliments. Ces ferments lactiques se développent alors dans un milieu dépourvu d’oxygène (en anaérobie) dans le liquide de fermentation salé (eau + sel). Ils se nourrissent alors des glucides naturellement présents dans les végétaux (choux, betteraves, carottes, tomates, haricots, etc.) et les transforment en acide lactique.
À ce stade, la fermentation s’arrête et la préparation se stabilise pour plusieurs mois, voire même plusieurs années. Merci le sel!
ON S’Y MET AVEC UNE Idée de recette : Les carottes fermentées à l’ail
Ingrédients (pour 2 personnes) : 400 g de carottes, 3 gousses d’ail, +/- 3 g de sel fin marin sans additifs, Un bocal de 350 ml avec un joint en caoutchouc
Préparation: Éplucher et râper les carottes. Ciseler l’ail en fines lamelles. Mélanger à pleine main les carottes, l’ail et le sel dans un saladier. Laisser s’écouler le jus des carottes durant 20 minutes. Bien mélanger le tout avant de remplir le bocal avec les carottes (et le jus). Tasser le tout en couche en pressant avec les doigts (le jus doit remonter). Remplir le bocal à 2 cm du bord avant de disposer le joint en caoutchouc et le fermer. Laisser fermenter dans un endroit frais à l’abri de la lumière (cave). Déguster au bout de 2 semaines.
Cette méthode de conservation est donc idéale pour tendre vers le zéro déchet, lutter contre le gaspillage alimentaire et réduire notre consommation d’énergie. Comme elle permet en plus de conserver la fraicheur de nos aliments tout en décuplant les bénéfices santé … !
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